dimanche 23 mars 2008

Il y a 100 000 étudiants pauvres en France

Longtemps considérés comme des privilégiés, parce qu’ils entraient dans l’enseignement supérieur, symbole d’une certaine réussite sociale, les étudiants voient leur situation se dégrader sur les campus. 

Le constat qu’en fait l’UNEF ? Une baisse croissante de leur pouvoir d’achat depuis six années consécutives. Anouch Zaroukian, présidente de l’UNEF Orléans : « 100 000 étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté… Un choix clair a été fait par le gouvernement : aggraver la situation étudiante, ce qui va favoriser l’échec à l’université, car les étudiants sont de plus en plus souvent contraints de travailler. » « Travailler plus… pour réussir moins ? » Ce slogan, lancé par l’UNEF lors de sa campagne pour l’autonomie de la jeunesse, semble refléter une réalité bien sombre. Trop d’étudiants sont obligés de se salarier pour financer leurs études, à cause d’un système de bourses illisible et injuste. Souvent ils font un choix : se salarier et courir le risque d’un échec scolaire, ou dépendre entièrement de la famille. 

Alors que faire ? Instaurer un présalaire étudiant ? Une allocation d’autonomie individualisée et universelle pour les jeunes ? Il semble que les étudiants ne soient plus des privilégiés, mais peut-être la dernière roue du carrosse…