samedi 3 mai 2008

Faire culpabiliser, exploiter, toujours réformer, sans jamais rien lâcher !

Inflation, augmentation des prix, le sentiment de baisse du pouvoir d’achat est-il vraiment la chimère des Français ?
On le sait depuis le mois d’avril, les choses s’annoncent mal pour le pouvoir d’achat des Français. En effet, avec une augmentation des prix de 3,2 % sur un an, il est vrai, provoquée en partie par une certaine et prévisible flambée du cours des matières premières (comme le pétrole et les céréales), les Français vont devoir attendre avant de voir cette tendance changer. D’ailleurs, à en croire l’Insee, on n’avait pas connu une telle envolée depuis 1987, soit plus de 20 ans. Le bilan s’annonce alors morose, des salaires qui baissent ou stagnent, les produits de première nécessité qui ne font qu’augmenter, des mesures qui ne font qu’aggraver une situation déjà critique, on semble aller dans le mur.

Nos détracteurs nous opposent toujours ce phantasme, soi-disant ressenti par les Français et une « certaine réalité » des choses. Mais, le débat n’est pas là, car à jouer avec les statistiques, on peut facilement en citer des catastrophiques. On peut, ainsi, signaler celle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui nous rappelle bien tristement qu’il y aurait plus 2,5 millions de personnes considérées comme « pauvres », c’est-à-dire ayant moins de 50 % du salaire moyen. Il s’agit ni plus ni moins d’une progression de cette idée de Quart Monde. Autre phénomène qu’il faut prendre en considération et qui semble si souvent oublié c’est que le nombre de ménages pauvres a bien baissé jusqu’en 1984, mais derrière ce mouvement, il faut voir que la part des revenus liés au travail a baissé alors que celle dû aux aides n’a fait qu’augmenter. Alors, parler de revalorisation du travail quand des millions de salariés travaillant n’ont même pas de quoi vivre de leur travail, c’est bien « l’hôpital qui se fout de la charité ».

La révolte monte, monte et monte encore, mais jusqu’à quel point ? Grève chez le leader européen du poulet, Doux, grève aux 3 Suisses, La Redoute... manifestation pour le pouvoir d’achat ce 1er mai. Bref, le « la » semble être donné a un mois de Mai bien chargé !