jeudi 28 juin 2007

A voir d'urgence : Persepolis, un film de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud


Persepolis - Clip Bande-Annonce
envoyé par Marneus02

Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.
Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.
Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.
A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.

autre bande annonce du film

lundi 25 juin 2007

Une Réforme bien loin des revendications !


Le Mardi 19 juin 2007, le gouvernement a rendu public son avant projet de loi « portant organisation de l’université nouvelle ». Soumise au CNESER ce vendredi dernier (22 juin), cette loi sur l’autonomie des universités, considérée comme « la plus importante de la législature » par le Premier Ministre, devait être présenté le 27 juin au conseil des Ministres afin d’être votée au Parlement en juillet. Mais, ce texte sera finalement pas présenté tout de suite…

Concernant, le texte en lui-même, il semble selon le CNESER qu’il soit « inacceptable en l’état »…Rappelons alors les choses…Il faut bien noter qu’aucune réelle concertation n’a été engagée puisque le texte vient seulement d’être rendu public. Pire, le Gouvernement a accéléré le calendrier en convoquant une semaine à l’avance le CNESER pour se prononcer sur une loi que ses membres découvrent trois jours avant. N’est-ce pas, un signe de passage en force ? Par ailleurs, l’UNEF comme la FSU sont largement favorables à une réforme de l’enseignement supérieur, mais il semble qu’en l’espèce ce projet de corresponde aucunement aux aspirations d’un service public égalitaire et permettant la réussite de TOUS !

Ce projet du gouvernement entend incarner le « grand soir » de l’autonomie des universités, selon l’UNEF, le syndicat majoritaire. Sarkozy le présente comme la solution aux problèmes des universités, mais ils serait bien simpliste de faire cette réduction des problématiques universitaires aux simples questions de pilotage. En effet, L’enseignement supérieur souffre depuis bien longtemps d’un manque de moyens ; et il faut bien comprendre que seul une réforme des premiers cycles universitaires et de l’aide sociale aux étudiantes aujourd’hui insuffisantes et inadaptées pourra permettre de démocratiser l’enseignement supérieur et donc de permettre à tous la réussite au sein de l’Université. Il ne s’agit pas d’une simple réforme de gestion qu’il faut faire, mais bien une réforme dans le sens d’un service public de réussite pour tous ! Et non ce que nous propose Sarkozy avec son autonomie à la carte.


En effet, cette loi entend instaurer une autonomie à la carte, au sein de laquelle l’Etat pourra transférer certaines compétences en matière de globalisation du budget, de ressources humaines ou de propriété du patrimoine immobilier aux universités qui en font la demande. Ce favorisera les inégalités déjà existantes et conduira inévitablement à la mise en place d’universités à plusieurs vitesses et au désengagement de l’Etat en termes financiers voir aussi en termes de pilotage.

Qui dit l’autonomie, dit démocratie universitaire ; or, il semble que le gouvernement ne soit pas de cet avis étant donné qu’il réduit drastiquement la représentation de la communauté universitaire. Et en particulier celle des étudiants, au sein de CA à vingt membres et aux compétences élargies. En écartant à tout prix la communauté universitaire de la direction des universités, c’est l’objectif même d’une meilleure gouvernance qui est remis en cause. Les étudiants sont pourtant au centre du service public d’enseignement supérieur et sont les premiers concernés par les politiques universitaires. Le gouvernement Fillon exclus les étudiants des instances.

Par ailleurs ce texte instaure une sélection à l’entrée du Master, alors le non-sens pédagogique se fait sentir, ici, car quelqu’un qui possède une Licence ne pourra pas forcément accéder en Master, pourtant suite logique de la Licence… De plus, cette poursuite d’étude dans la continuité de la Licence doit être un droit pour tous les étudiants, surtout que l’OCDE ne cesse de dire que la France est le vilain petit canard en termes de diplômé BAC+4. Pire encore, toute sélection accroît la sélection sociale, ainsi, par exemple les étudiant salarié ou rencontrant des difficultés financières seront exclues, car rencontreront plus de difficultés qu’un autre pour franchir la barrière sélective !


Bref, ce projet ne remplit aucun objectif d’amélioration de la gouvernance qu’il s’était fixé, mais pire encore il ne fait qu’entériner et même encourager les inégalités entre établissements et leur mise en concurrence. L’Etat ne fait qu’accentuer son désengagement et ne joue donc plus son rôle afin de garantir l’égalité sur le territoire et la défense du service public.

Polémix de Libération

jeudi 21 juin 2007

Lettre de l'UNEF à Nicolas Sarkozy concernant la loi sur l'autonomie des universités

Bruno Julliard a envoyé ce jour une lettre à Nicolas Sarkozy, président de la République, concernant le projet de loi sur l'autonomie des universités.


Monsieur le Président,

Durant votre campagne électorale, vous avez rappelé votre détermination à réformer la France. Parmi vos priorités figure la réforme de l’université et je m’en félicite. Vous avez insisté sur l’importance que vous accordiez au dialogue avec les partenaires sociaux. Le 31 mai dernier, Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, lançait la réforme des universités et annonçait qu’elle entendait prendre le temps de la négociation, malgré un calendrier particulièrement resserré.

Depuis plusieurs mois, l’UNEF n’a cessé de rappeler qu’elle partageait la volonté de réformer l’enseignement supérieur dans notre pays. Notre université souffre aujourd’hui d’un manque de moyens, et les enjeux majeurs pour la démocratisation de la réussite ne pourront être abordés que par une réforme des premiers cycles universitaires, de l’aide sociale aux étudiants, de l’insertion professionnelle, de l’orientation, de la lisibilité de l’offre de formations.

Nous l’avions dit : pour qu’elle permette de répondre efficacement et utilement aux problèmes que rencontre notre système d’enseignement supérieur, la réforme des universités ne peut s’envisager sans les étudiants, et ne peut se faire au service d’une seule catégorie d’acteurs de l’université.

Un projet de loi jusqu’au-boutiste, radical dans son contenu et ne répondant pas aux attentes de la quasi totalité de la communauté universitaire, une précipitation piétinant les négociations en cours, vos déclarations provocatrices sur le financement inégalitaire de nos universités : les événements de ces derniers jours soulèvent chez les étudiants de grandes inquiétudes et un sentiment de colère.

Vous êtes en ce moment même sur le point d’arbitrer, à l’Elysée, les derniers amendements au projet de loi. Tout laisse penser que vous refusez la main tenue par les représentants de la communauté universitaire, dont l’UNEF. Je crois que nous avons donné de nombreux gages ces dernières semaines quant à notre souhait d’aborder cette réforme de manière constructive. Je vous ai écrit le 21 mai dernier, sollicitant un entretien pour tenter de vous convaincre qu’une réforme ambitieuse et concertée était possible. Vous n’avez pas jugé bon de me répondre. J’ai répété, à plusieurs reprises, à vos conseillers ainsi qu’à Madame la ministre, que nous étions prêts à nous engager dans des compromis. Ces compromis sont indispensables pour la réussite d’une réforme d’ampleur de l’université, l’histoire récente l’a montré.

Alors que, pour la première fois depuis plus de vingt ans, l’ensemble des acteurs de la communauté universitaire pouvaient se retrouver autour d’une table, alors que pour la première fois depuis bien longtemps, les pouvoirs publics affichaient non seulement une volonté politique indéniable mais également des engagements concernant les moyens budgétaires supplémentaires, alors que les étudiants, un an après la crise du CPE, avaient souhaité traduire par des négociations sur l’avenir de l’enseignement supérieur le malaise de la jeunesse, le risque d’un nouvel affrontement entre les jeunes et le gouvernement se profile inéluctablement. En l’état actuel du projet de loi et de la méthode d’adoption utilisée, ne doutez pas de notre détermination.

C’est pourquoi je vous demande, dans l’intérêt de notre université, d’ouvrir de réelles concertations et de desserrer le calendrier d’adoption de la loi. Ne laissez pas passer cette occasion unique de voir naître une réforme partagée de l’université française. Sans des modifications conséquentes du texte de loi, loin de rester dans l’histoire, la loi sur l’autonomie des universités sera une nouvelle occasion ratée.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma respectueuse considération.

Bruno Julliard

Président de l’UNEF

mardi 19 juin 2007

Un gouvernement farfelu


Notre cher Claude Guéant nommé, il y a à peu près un mois au poste de secrétaire général de l'Elysée, nous annonçait, ce matin à l'Elysée, la nouvelle composition de l’équipe gouvernementale de M. Fillon. En effet, les législatives ont obligé le Président de la République et son Premier ministre de réfléchir (pas chose facile) sur un remaniement. Ainsi, Claude Guéant nous a annoncé un petit remaniement ministériel et douze secrétaires d'Etat dont deux personnalités de gauche.

Le Gouvernement Fillon II se compose alors :
Jean-Louis Borloo qui remplace le battu des législatives, Alain Juppé ex-ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables. On peut noter qu’aucun changement n’est effectué quant au périmètre du ministère. Par ailleurs, le gaffeur de la « TVA sociale » hérite même le titre ministre d'Etat. Borloo est alors remplacé au ministère de l’économie, des finances et de l’emploi par Christine Lagarde qui était jusqu'alors ministre de l'agriculture. Cette dernière est donc remplacé par Michel Barnier, ancien commissaire européen chargé de la politique régionale et de la réforme des institutions.

Mais ce gouvernement, comme dit plus haut, fait appel à douze Secrétaires d’Etat, qui ne déroge pas avec la règle de l’ouverture… On trouve donc Luc-Marie Chatel comme secrétaire d'Etat chargé du tourisme (ancien Porte-parole de l'UMP et député), Jean-Marie Bockel au secrétariat d'Etat à la coopération et la francophonie. Ce dernier incarne l'aile droite du parti socialiste et s’oppose farouchement à la gauche du PS. Autres recrue Valérie Létard comme secrétaire d'Etat chargée de la solidarité. Il y a aussi Alain Marleix secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants où encore Hervé Novelli secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, en passsant par André Santini comme secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique, Christian Estrosi secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, Nathalie Kosciusko-Morizet secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Laurent Wauquiez secrétaire d'Etat (connu pour son rapport sur la santé et la protection sociale des étudiants), Fadela Amara secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville (présidente du mouvement Ni putes ni soumises, considérée comme plutôt de gauche), Rama Yade secrétaire d'Etat chargée des droits de l'Homme et enfin une nomination des plus surprenante celle Bernard Laporte comme secrétaire d'Etat chargé de la jeunesse et des sports(nommé après la Coupe du Monde de rugby). En effet, cette nomination semble quelque peu incongrue, dans le sens où le sélectionneur du XV de France n’a aucune compétence ! Or, Sarkozy avait bien dit que toute nomination ne se ferait qu’en fonction de ses compétences…

Il nous reste à voir, si ce gouvernement sera capable de faire les réformes s’imposant, mais dans le sens de l’intérêt général et non celui d’une minorité déjà bien avantagée par les gouvernements précédents…

Le Retour de Michael Moore !

Encore un film de Michael Moore qui devrait faire polémique partout dans le monde. En effet, son nouveau film Sicko qui sort en salles le 29 juin, traite des défaillances du Healthcare, c'est-à-dire le système de santé des Etats-Unis.
Et pour encore faire plus de bruit pour la sortie de son film, il a invité près de 900 personnalités de l’industrie pharmaceutique et de diverses compagnies d’assurance, à venir voir gratuitement son nouveau documentaire lors de la première. Il faut selon lui que« les gens responsables de cet affreux système doivent voir le fruit de leur travail ».

Après Fahrenheit 9/11 et Bowling for Columbine, ce réalisateur nous montre encore un autre versant de cette Amérique inégalitaire et libérale à outrance !


lundi 18 juin 2007

Ouf !


C’est un grand ouf que l’on a pu entendre au sein de la Gauche hier, qu’elle soit socialiste, communiste, écologiste etc. La France version « Grand bleu » n’est pas ! En effet, le tsunami n’a pas eu lieu, la vague qui devait submerger la Gauche voir l’enterrer n’a pas réussi face a une démobilisation des électeurs de droite et une certaine mobilisation de la Gauche. Cependant, il ne faut pas retourner les résultats, la Droite « Sarkozienne » a gagné ces élections et obtient donc une majorité absolue à l’Assemblée Nationale, mais les électeurs, hier, ont aussi offert un « sursaut » pour les socialistes.

Ainsi, côté PS on peut voir qu’Henri Emmanuelli (58,79 %) est reconduit dans les Landes, Julien Dray (53,48 %) dans l'Essonne et Jean-Marc Ayrault (66,15 %) en Loire-Atlantique. En Seine-Maritime, Laurent Fabius (67,54 %) est réélu, Michel Sapin remporte quant à lui la 1re circonscription de l'Indre avec le tout juste 50,55 %…
Parmi les 319 UMP, on peut compter François Goulard, Renaud Dutreil (53,72 %), Patrick Devedjian, le secrétaire général délégué de l'UMP… Avec 18 élus, le PCF sauve les meubles, ainsi, on peut y voir dans le futur peut-être groupe parlementaire Alain Bocquet (69,17 %) dans le Nord, André Chassaigne (65,90 %) dans le Puy-de-Dôme ou Michel Vaxès…

Avec une Gauche a environ 230 sièges et une droite totalisant 350 sièges, Nicolas Sarkozy ne semble juridiquement pas affaibli par de tel résultat et surtout, il peut sans nul doute continuer sa politique libérale. Cependant, ce nouveau rapport de force doit être pris e compte par le Gouvernement, car certes, il n’y aura pas de guerre civil comme certain le prédisait s’il n’y avait pas assez de représentativité de personnalité de Gauche, mais, les électeurs « d’oppositions » veulent être entendu par la Droite ! L'état de grâce aura peu duré. Nicolas Sarkozy n’a donc pas eu cette « majorité large » qu’il réclamait, il devra donc changer sa stratégie au plus vite. (L’ouverture à gauche sera t-elle encore possible ? Elle ne semble pas se présenter sous ses meilleurs auspices…)


Mais le plus grand coup de théâtre d’hier est bien la défaite d’Alain Juppé, le ministre d’Etat, nouvellement nommé par Sarkozy. Ainsi, Juppé ne sera resté que peu de temps à la tête de son super ministère, et peut-être, qui sait, va-t-il aussi démissionner de son poste de Maire…
La Gauche est quand même loin de ressortir fortifié par ces élections, car c’est encore une défaite. Cependant, la bérézina annoncée n’a pas eu lieu et même au contraire le PS sort plus tôt fortifié avec plus de siège qu’en 2002. Le PCF quant à lui perd 3 sièges, mais il semble encore possible d’avoir un groupe soit en ayant comme en 1988 une autorisation ou soit (plus probable) de faire une alliance avec les Verts, ce que Noël Mamère n’exclu pas (4 sièges pour les Verts) ! Mais, tous ne doivent pas oublier que la Gauche doit au plus vite se rénover de fond en comble, pour pouvoir espérer de nouveau rayonner. Cela s’annonce plus mal, car le PS va-t-il réussir à ne pas rester figé ? Le PCF sera-t-il capable quant à lui de retrouver ses forces d’antan ?

Certain, parle de sursaut démocratique, voir de prise de conscience ; cependant il semble nécessaire de dire que oui, les résultats sont plus démocratiques que prévus, car il y a un minimum de représentativité même si elle est toujours trop faible ; mais le taux d’abstention est trop fort pour parler de sursaut démocratique ! Alors, oui, la Gauche a montré à Nicolas Sarkozy qu’elle existait belle est bien, mais il ne faut pas oublier un taux d’abstention frisant les 40%.

Concernant les résultats locaux, ils sont catastrophiques, le Loiret quant à lui s'est noyé !En effet, dans la 1ère circonscription, Olivier CARRE ( UMP ) arrive en tête avec 54,95% et la candidate PS seulement avec 45,05%. Pour la 2ème circonscription même scénario, Serge GROUARD ( UMP ), le député inutile est réélu avec 54,65%. Micheline PRAHECQ ( PS ) dans la 3ème circonscription, est battu par Jean-Louis Bernard de l'UMP (55,50%). Jean-Pierre DOOR ( UMP ) réélu avec 51,14% et enfin Jean-Paul CHARIE ( UMP ) dans la 5ème circonscription est réélu largement avec 58,91%.

dimanche 17 juin 2007

Premier pas pour le Darfour


Enfin, les choses sont en mouvement au Darfour. En effet, un premier avion de l’armée française a atterri dimanche matin dans l’Est du Tchad, dans une zone où se trouvent un nombre important de réfugiés soudanais.

La France a donc entamé un premier pas vers une action au Darfour. Un pont aérien humanitaire pour venir en aide aux réfugiés mais aussi aux déplacés a été mis en place dans l'est du Tchad. Il semble par ailleurs, qu’il soit mis rapidement en place une rotation aérienne, pour être le plus efficace possible et apporter dans les plus bref délais les biens de premières nécessités. Ce pont aérien doit aussi permettre d'apporter des vivres aux déplacés et aux réfugiés.

C’est le nouveau ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, lors de son déplacement, qui avait annoncé cette mesure, face à l’urgence de la situation. Mais ce pont aérien ne serait rien sans l’action des nombreuses organisations humanitaires redoublant d'efforts pour venir en aide à ces populations, car les premières pluies vont débuter, et certaines pistes, bien qu'encore praticables pour le moment, risque sous peu de devenir impraticable.


(photographie de réfugiés soudanais dans l'Est du Tchad. Reuters)

mercredi 13 juin 2007

Point de Vue : Bruno Julliard


Il ne fait aucun doute qu'une réforme d'ampleur de l'université est nécessaire. Qualifiée par le premier ministre comme "la plus importante" de la législature, la réforme de l'autonomie des universités s'engage sans réel débat sur les objectifs qu'elle doit poursuivre. Elle répond plus à des considérations électoralistes qu'à une réelle volonté de transformation. Les concertations précipitées cachent mal la volonté de passer en force en juillet sur une loi a minima, dont les premières orientations traduisent une démarche à courte vue. La réforme de l'université se résumerait ainsi à un transfert de compétences de l'Etat vers les universités.

L'autonomie accrue des universités ne réglera au mieux pas grand-chose, au pire elle amplifiera les inégalités déjà importantes entre les universités. Car l'autonomie existe déjà : les universités décident de leur offre de formation, du contenu des diplômes et jouissent de marges de manoeuvre conséquentes pour décider de leur organisation interne. Accroître cette autonomie nourrit en réalité l'espoir de l'apparition d'une poignée de grandes universités compétitives sur le territoire, tirées vers le haut par la concurrence entre les grandes universités mondiales. Cela se fera au mépris des plus petits établissements ou des universités de masse, qui n'ont pas la capacité d'affronter un désengagement politique de l'Etat.

Cette instauration d'une université à plusieurs vitesses, avec sélection et frais d'inscription à la carte, serait une rupture avec le service public d'enseignement supérieur qui, loin d'être liquidé, doit au contraire être renforcé. Les difficultés des universités ne proviennent pas d'une trop grande présence de l'Etat, mais plutôt des renoncements successifs de celui-ci ainsi que d'une organisation défaillante. C'est pourquoi la réforme de l'autonomie doit être consacrée à l'amélioration nécessaire du fonctionnement du système. Il faut, par exemple, améliorer la lisibilité de l'offre de formation par une régulation nationale des diplômes. Il est aussi nécessaire d'améliorer l'évaluation des universités pour permettre une administration quotidienne plus souple et plus efficace.

Mais il faut aussi mettre un terme aux inégalités insupportables de financements entre les grandes écoles et les universités. La démocratie à l'université, corollaire de l'autonomie, doit être renforcée par l'affirmation des libertés syndicales et par des compétences de contrôle et de décision pour les élus étudiants et de personnels. Il faudra aussi faire exister les universités et réduire le poids des UFR disciplinaires pour diminuer le poids des corporatismes et accorder une identité politique plus forte aux universités. Cela passera par une mise en adéquation du mandat du président avec l'élection des instances pour que de vraies majorités se dessinent et par une réforme des élections qui supprimera les collèges électoraux et le panachage des listes qui dépolitisent les débats.


ECHEC EN PREMIER CYCLE

La France manque d'étudiants, et plus encore, en raison de l'échec important en premier cycle, d'étudiants diplômés du supérieur. C'est pourquoi la sélection à l'université est un non-sens. Il faut au contraire donner une priorité absolue aux premiers cycles universitaires pour accompagner plus d'étudiants vers la réussite. L'amélioration des dispositifs d'information et d'orientation ne sera pas suffisante si elle ne s'accompagne pas d'une réforme d'ampleur des premiers cycles. Il est nécessaire d'augmenter le nombre de places dans les IUT et BTS et de les ouvrir prioritairement aux bacheliers technologiques et professionnels qui choisissent par défaut les filières générales universitaires.

En outre, il faut revoir le contenu des enseignements de la licence pour permettre une vraie transition entre le secondaire et le supérieur, en faisant le choix de la pluridisciplinarité et de l'orientation progressive.

Enfin, une révolution pédagogique est indispensable. Il n'est plus acceptable que les meilleurs bacheliers bénéficient de conditions d'études plus favorables dans les filières sélectives, alors que les étudiants des universités subissent un véritable bizutage sur les bancs de la fac. Pour cela, il est nécessaire de généraliser les dispositifs de lutte contre l'échec et de valoriser la pédagogie dans la carrière et la formation des enseignants.

Cette bataille pour la réussite ne sera possible qu'avec un plan ambitieux de résorption de la précarité sociale étudiante. Les étudiants n'ont le choix qu'entre l'instabilité des petits boulots et la dépendance vis-à-vis de leur famille. Cette situation est à l'origine de l'échec massif à l'université et des abandons d'études. Ces chantiers méritent un débat large. L'expérience a montré qu'une réforme ne peut être durable que si elle est concertée. Tous les acteurs de l'université, dont l'UNEF, sont prêts à s'y engager. Des moyens importants devront y être consacrés, notamment pour les bâtiments universitaires.

Un premier signe de compréhension des attentes de la communauté universitaire et, au premier chef, des étudiants serait l'annonce d'un collectif budgétaire pour la rentrée prochaine. Il créditerait l'ambition du gouvernement de ne pas se limiter à la logique simpliste et libérale de démission de l'Etat du service public d'enseignement supérieur.


Par Bruno Julliard, président l'Unef

lundi 11 juin 2007

Un G8 bien arrosé...

Notre Président de la république bourré lors du G8? Force est de constater que c'est ce que pourrait laisser penser cette vidéo du début d'une conférence de presse de Nicolas Sarkozy. Il semble que son rendez-vous au G8 avec son homologue russe Poutine se soit bien passé...


samedi 9 juin 2007

Paix, peace, pace, paz, vrede, Frieden, ειρήνη, 平和, 평화, 和平, мир

Paix, peace, pace, paz, vrede, Frieden, ειρήνη, 平和, 평화, 和平, мир...

jeudi 7 juin 2007

Tout un Symbole, ce Guy Môquet


Hommage bien mérité, celui de Guy Môquet, plus de 60 ans après sa mort. Ce jeune et beau gaillard, militant communiste, fût emprisonné pour avoir diffusé les idées communistes. Il fit partie des otages choisis par le ministre de l’Intérieur de Pétain, Pierre Pucheu, pour être fusillé par les nazis à Châteaubriant.
Il sera alors le plus jeune des vingt-sept otages du camp de Châteaubriant à être fusillé…





"Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,


Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable je ne peux le faire hélas !
J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui, je l'escompte, sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée.
Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine.
Je ne peux pas en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, je vous embrasse de tout mon cœur d'enfant. Courage !
Votre Guy qui vous aime"

Hommage par la presse dans Libération et dans l'Humanité

"Les mensonges de Fillon" par Pierre LARROUTUROU et Eric HALPHEN


Nous portons plainte contre le Premier ministre pour détournement de suffrages.

"La France peut supporter la vérité. Dans ce livre publié en octobre dernier François Fillon affirme avec force une exigence de vérité comme préalable toute réforme conséquente de notre système social. Comme beaucoup, nou partageons ce goût de la vérité
Voilà pourquoi nous sommes particulièrement choqués des mensonges accumulés par M. Fillon depuis quelques semaines. Ces mensonges concernent tant le bilan de l’UMP, au pouvoir depuis cinq ans, que le projet que François Fillon propose aux Français.

M. Fillon se présente toujours comme l’homme-qui-a-réussi-la-réforme-des retraites. Est-ce bien vrai? L’objectif principal de la réforme Fillon était d’allonger la durée de cotisation des salariés. Quatre ans après le vote de la loi, une étude de la Caisse nationale d’assurance vieillesse montre que jamais on n’est parti aussi tôt en retraite! Alors que les salariés partaient en moyenne à 62,1 ans en 2001, l’âge moyen de départ s’est abaissé à moins de 61 ans en 2006. Une évolution diamétralement opposée à l’objectif de la réforme. Par peur des réformes annoncées pour 2008, un très grand nombre de salariés partent en retraite dès qu’ils ont 60 ans, quitte à subir une décote s’ils n’ont pas cotisé suffisamment longtemps.

Les caisses de retraite, qui étaient à l’équilibre en 2002 et devaient le rester jusqu’en 2008, ont déjà accumulé un déficit supérieur à 7 milliards d’euros! Certains parlent d’échec; d’autres, de fiasco. Mais François Fillon se présente toujours comme l’homme-qui-a-réussi-la-réforme-des-retraites…

De deux choses l’une: soit François Fillon se désintéresse complètement de l’avenir des retraites, soit il connaît le bilan fait par la Cnav et il ment comme un arracheur de dents. François Fillon ment aussi quand il affirme que les chiffres du chômage sont «les meilleurs depuis 1983» ( les Echos du 30avril). Qui peut y croire? Quand le gouvernement fait le bilan des créations d’emplois, il fait feu de tout bois: CDD, temps partiel, CES, CEC, CNE, intérimet emplois aidés sont tous pris en compte pour enjoliver les résultats.

Par contre, quand François Fillon et Jean-Louis Borloo parlent du chômage, ils ne s’intéressent qu’aux chômeurs cherchant un CDI à plein-temps. Tous ceux qui cherchent (ou acceptent) un temps partiel, une mission d’intérim ou un CDD sont oubliés. Et le Premier ministre oublie aussi les 413 000 chômeurs de plus de 55 ans, dispensés d’ANPE! En réalité, il reste 3 700 000 chômeurs et 1 250 000 RMistes (+ 200 000 en trois ans). Depuis cinq ans que l’UMP est au pouvoir, malgré l’impact de la «réforme» des retraites (500 000 actifs qui quittent «prématurément» le marché du travail), le total «chômeurs + RMistes» n’a pas du tout diminué. Affirmer que «les chiffres du chômage sont les meilleurs depuis1983» , alors qu’Eurostat vient de demander publiquement à laFrance de réviser en hausse les chiffres du chômage, c’est faire preuve d’une dose de cynisme assez colossale.

Hélas, les chiffres du chômage ne sont pas les seuls à donner une image tronquée de la réalité. Jean-Louis Borloo explique à qui veut l’entendre que grâce à lui quelque 200 000 emplois de service ont été créés en deux ans! Il oublie de dire que les personnes embauchées dans ces emplois travaillent en moyenne 15 heures par semaine (les Echos du 29 décembre 2006). De même, le bilan 2006 du secteur de l’intérim nous apprend que l’intérim emploie quelque 2 millions de personnes qui travaillent «à mi temps, en moyenne, sur l’année». Nicolas Sarkozy critique encore et toujours la réduction du temps de travail et promet «le plein-emploi à plein temps», mais l’essentiel des emplois créés ces dernières années sont, en moyenne, à 15 ou 18 heures par semaine… Aux Etats-Unis, le modèle de «plein-emploi» de Nicolas Sarkozy, il y a tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs, est tombée à 33,7 heures (source: Department of Labor). Au Japon, «un tiers des salariés a un emploi à temps partiel ou un emploi temporaire. Le mois dernier, les entreprises ont proposé deux fois plus d’emplois à temps partiel que de temps plein» (AFP). En réalité, vu les gains de productivité absolument colossaux réalisés depuis trente ans dans toutes nos économies, le débat n’est pas pour ou contre la RTT, mais plutôt quelle RTT, quel partage du travail, quel partage des revenus ? Partage précarité, ou partage égalité ? La France peut supporter la vérité, affirmait François Fillon en octobre dernier. Alors pourquoi mentir sur la réforme des retraites?

Pourquoi mentir sur les chiffres du chômage? Pourquoi mentir en promettant «le plein-emploi à temps plein pour dans cinq ans» alors que toutes les mesures en préparation ne pourront qu’aggraver la précarité? Les dégâts du libéralisme sont tels qu’il ne peut prospérer qu’en avançant masqué. Si l’on fait la lumière sur le vrai bilan de l’UMP et sur la réalité de son projet (une analyse plus complète et des propositions alternatives sur UrgenceSociale.fr), il est très peu probable que les Français voudront lui confier tous les pouvoirs.

Il y a quelques jours, le parquet a requis une amende de 4,8 millions d’euros contre Carrefour pour publicité mensongère. Il y a quelques jours, la Direction de la concurrence a décidé d’attaquer Sofinco en justice pour publicité mensongère. Faut-il sanctionner les publicités mensongères quand elles concernent des pizzas surgelées ou des produits financiers, mais laisser toujours impunis les politiques qui profèrent des mensonges de plus en plus grossiers?

L’article L.97du code électoral punit d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 15 000 euros «ceux qui, à l’aide de fausses nouvelles ou autres manoeuvres frauduleuses, auront surpris ou détourné des suffrages». C’est bien ce que tente de faire François Fillon quand il ment sur les chiffres du chômage, quand il ment sur la réforme des retraites et quand il promet le plein emploi à plein-temps d’ici cinq ans. Le parquet de Paris vient d’être saisi d’une demande de poursuite de M. Fillon pour diffusion de fausses nouvelles en période électorale. Nous invitons tous les citoyens qui aspirent à plus de vérité dans le débat public à faire de même dans leur département. Si, ici ou là, l’action de la justice est trop lente, elle sera plus rapide ailleurs…

Sur ce point, François Fillon a raison, la France peut supporter la vérité."



Par Pierre LARROUTUROU, délégué national à l’Europe du PS et porte-parole d’Urgence sociale, et Eric HALPHEN, président du comité de parrainage d’Anticor.
QUOTIDIEN Libération du mercredi 6 juin 2007

mardi 5 juin 2007

"Gauche Avenir"

Intellectuels, militants associatifs ou encore des hommes politiques, voilà la nouvelle vague de la gauche ! En effet, hier ces diverses personnalités ont donc annoncé la création d’un rassemblement de gauche, « Gauche Avenir » ! On peut déjà cité comme personnalité des socialistes fabusiens comme Quilès ou Lienemann. Mais on peut aussi cité Francis Wurtz député européen pour le PCF ou encore Jean-Claude Gayssot (toujours pour le PCF). Ils veulent tous contribuer à une nouvelle gauche; leur objectif « redéfinir les valeurs de gauche ». vaste programme en perspective…

La rupture ? Mon Oeil !


Démagogie, mensonge, blasphème, hypocrisie… Et c’est loin d’être une liste exhaustive pour qualifier les manières de l’UMP et surtout celles de Nicolas Sarkozy. On nous parle de cette ouverture, mais ouverture qui ne fait que détruire encore plus l’opposition. L’UMP n’a de cesse de nous rappeler qu’il faut donner au Président une majorité pour gouverner. Or, comble du comble, notre manifique mode de scrutin législatif, permet au combien facilement d’avoir cette majorité… Alors, si on écoute bien M. Sarkozy, il lui faut plus de 350 députés et après le reste on veut bien le laisser pour l’opposition, opposition qui risque de vivre une magnifique débâcle (si on considère l’opposition comme le PS, PCF, LCR et aussi MoDem). En effet, le nouveau centre d’Hervé Morin va sans aucun doute se rallier à Sarkozy après, mais vu que notre système électif est l’un des plus scandaleux de l’Europe (avec l’Angleterre) on sera sauvé ; la gauche (enfin le PS) peut s’il n’est pas trop ridicule avoir quelques sièges.

Rupture, rupture, ou es-tu ? Ah oui, j’ai trouvé, il y a rupture entre le discours de Sarkozy et sa propre entité. Je m’explique, il veut « balayer » l’héritage de Mai 68, or sa petite famille est une famille recomposée, symbole même de 68 ! Encore, dans son gouvernement, certains sont des héritiers de Mai 68… Alors rupture il y a entre son discours et la réalité ?
Car, on ne peut pas dire qu’il y aura rupture du côté de l’Assemblée ! Tous ceux qui se présentent à la députation (pour l’UMP) sont en majorité des sortants, donc rupture avec ceux qui ont déjà montré leur incompétence (si on en croit la population qui veut de la rupture). Si Nicolas Sarkozy réussi, il faudra reconnaître que c’est un coup de génie ! L’année dernière, le parlement de majorité UMP avait voté une loi de réhabilitation du colonialisme, ou encore avait entériné le projet de fusion GDF-Suez (alors que depuis peu, on nous dit que c’était « stupide » ; il fallait écouter la gauche !) puis le gouvernement imposa aussi le CPE. Il était donc tout naturel de vouloir une rupture avec ces politiques stupides !

Bref, j’ai du mal à concevoir la rupture…Car il s’agit bien d’une rupture avec les sortants !

lundi 4 juin 2007

Vers le Sarcre de Sarko 1er


Dépêche AFP, Nicolas Sarkozy est « sorti du fort de Brégançon pour effectuer un footing » ; non, vous ne rêvez pas, nous sommes toujours en France… Cette dépêche quelque peu absurde et inutile pour l’histoire et à vrai dire pour la plupart des citoyens, a pourtant eu une large place dans la plupart des journaux nationaux. La Vème République, qui se voulait rationalisante, semble avec l’arrivé de ce zigoto de la communication à outrance, bien mal mené ! On est donc passé en quelques jours, d’une République démocratie (enfin…on s’autorise à le penser) à une République médiatique, où la communication a plus de valeur que le fond. Certains me diront alors que ce n’est que blasphème, calomnie, car Nicolas Sarkozy a mis en œuvre (déjà) ses promesses de campagne. Mais, justement, n’est-ce pas que de la communication ? Là, je conçois, je vais un peu loin. Bref, il y a du changement dans les mœurs politiques…
Deuxième changement, avec Nicolas Sarkozy, le régime ! Pour ce qui l’ignorait encore ou ceux qui, depuis près d’un mois ne sont pas sortie de chez eux, ignorent peut-être que la Vème République, si cher a De Gaulle, est sur le point d’être enterré vivante. En effet, notre nouveau président chapote tout, sans exception (même les nominations de la chaîne TF1 ! Oui oui, les médias sont indépendants). Et son gouvernement "ouvert" (jusqu'à en oublier les sarkozystes) semble quelques peu étouffé par le Président. La Constitution de 1958, toujours en vigueur en 2007, nous dit brièvement que le gouvernement doit, dans notre régime, déterminer et conduire la politique de la Nation. Il apparaît plus que le gouvernement agit comme une simple administration au service de l’Elysée. Notre nouveau président veut tout contrôler, gouverner ; il aime le pouvoir ! C’est tout simplement du bonapartisme sauce XXIème siècle. Ceux qui ne seraient pas encore convaincus et j’imagine certains « droitier –sarkoziste » ; je rappelle juste, que Nicolas Sarkozy veut inventer l’opposition présidentielle, contrôler une bonne partie du système médiatique, c’est-à-dire pour ceux qui n’ont toujours pas compris, créer son pouvoir et son contre pouvoir !

Alors, il faut faire un constat, sommes-nous encore sous la Vème République ? Non, car le Président, n’a plus à l’heure actuel de contre-pouvoir puissant (presse, opposition parlementaire etc.) et aussi car il dirige tout. Ce régime, à la Sarkozy, serait à mon avis plus près d’un régime Présidentielle à l’Américaine que la Vème… Alors, nous allons vers un Sarko 1er ? Seul le temps nous le dira…