mercredi 30 mai 2007

Kärchérisation de l'École de la République !


Plus de soixante ans d’hégémonie de la carte scolaire en France, est bientôt la fin ? Le principe de la carte scolaire est née avec le plan Langevin-Wallon en 1946, puis s’est concrétisé sous De Gaulle en 1963. Ainsi, l’affectation d’un élève dans un établissement (public) dépend de sa « sectorisation », ou plus simplement de son lieu de résidence. Cette sectorisation est fixée par l’Académie. Mais sa fonction est bien plus importante, assurer une mixité sociale au sein des écoles en rattachant à un même établissement des quartiers hétérogènes. Pourtant, il semble malheureusement que cet objectif ne soit pas réalisé du fait principalement que celle-ci soit contournée (beaucoup de parents voulant choisir les meilleurs établissements pour leurs enfants).

Force est de constater que nombres de dérogation sont demandées qui pour la plupart sont pour l’évitement d’un établissement et non pour des motifs réels (entre fausses déclarations de domicile ou choix d’options fallacieux ; il existe de nombreuses astuces pour échapper à la carte scolaire). Et pire encore, certains établissements y dérogent légalement, comme Henri-IV ou Louis-le-Grand à Paris, qui sontautorisés « en vertu d’une coutume » à recruter entre 20 % à 25 % de leurs élèves en dehors de leur secteur. Tout cela pour que ces deux lycées réputés excellents, le reste (réputation oblige !)...Honte de la république ! qui prône égalité devant la loi et la même loi pour tous…

Les détracteurs de la carte scolaire y voit ghettoïsation des élèves. Mais ceci s’explique peut-être par un mauvais découpage mais surtout par le fait qu’elle est contournée par les familles plus aisées ou mieux informées afin d’échapper aux établissements réputés « difficiles »... le constat semble faire l’unanimité, mais les solutions sont paradoxalement opposées. En effet, le gouvernement Fillon sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy veut obtenir a terme la suppression de la carte scolaire, au nom du « libre choix » des parents.


Pourtant, cette conception semble bien bancale ! En effet, « un libre choix » ? Non, plutôt un écran du fumé, car il s’agit bien de s’engager dans une logique libérale du système avec toute les inconvénients qu’il peut y avoir avec l’égalité de fait que le droit doit permettre. La mise en concurrence des établissements permet comme nous le montre l’exemple anglais, de laisser de côté des élèves plus faibles pour que ces établissements puissent soigner au mieux leur réputation. On arrive alors, à une vraie école à deux vitesses ! Cette mesure n’a donc pour effet que d’accentuer les inégalités de niveau entre les établissements. Ainsi a terme, il s’agit bien de la fin de l’école de la République… Plutôt que de s’engager dans une lutte contre les inégalités à l’école, ce gouvernement nous propose l’opposé.

On ne peut qu’être révolté par cette mesure de suppression de la carte scolaire ! Nous aspirons à une école qui permette la réussite de tous dans les mêmes conditions et non une école à deux vitesses, favorisant encore et encore les personnes les plus informés et plus aisés !

5 commentaires:

e-t0ile a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi, la suppression de la carte scolaire est une connerie de plus au projet de notre nouveau et tendre gouvernement.
Cependant, voici le discours que j'ai entendu : "l'éduaction nationale va si mal que j'accepterais n'importe quoi pour peu qu'ils essaient quelque chose" .. Eh oui à refuser réformes sur réformes et à ne nous proposer que des réformes injustes, à manifester tous les ans, les mouvements qu'ils soient profs ou élèves, commencent à sincèrement battre de l'aile.. Il va bien falloir que l'on accepte de foutre un bon coup de pompe dans notre éducation qui est d'ores et déjà plus que banacle, les mauvaises réformes s'enchainent, mais reste à savoir ce que nous on pourrait proposer pour mettre fin à cette récole de moins en moins républicaine, à savoir si enfin nous serions écoutés.. (ça j'ai encore du mal à le croire..)
Alors à trop critiquer ce coup ci on se décribilise réellement, faudrait voir à ce que nous réfléchissions.

(Bibis Michaël !!)

Michael a dit…

Pour information, L'UNL a récemment publié un rapport ou cette organisation propose un certai nombre de réforme à faire!! Pourquoi ne sont-elles pas reprise?? De plus, nombres de jeune politique (certes de gauche) ont fait des propositions. Alors, non on ne fait pas que critiquer, loin de là, mm au contraire, nos critiques sont toujours constructive avec des "contre-réformes" à faire d'urgence! Par ailleurs, il faut noter que lorsque la gauche a été au pouvoir, elle n'a pas su faire les réformes...malheureusement! Mais avec bcp de désinformation sur ce sujet qu'est la carte scolaire, les gens sont près a croire, ses cotés bénéfique, si sa suppression en a(car j'en doute !!!!). Comme le dit si bien Floréale Mangin, il faut non pas critiquer la carte scolaire, mais ls système tout en entier, et donc revoir au plus vite, tout le système éducatif,c'est-à-dire la manière d'enseigner, la répartition des moyens, la rationalisation de la carte scolaire (et non pas sa suppression ,ni un assouplissement...)
Mais, force est de constater que nous ne sommes que peu écouter...

a voir en ce qui concerne des propositions sur le collège et lycée : http://unlyceens.jexiste.fr/documents/PPE_UNL.pdf
(il s'agit de piste de réflexion)

Enfin, c'est a nous de lancer le débat public, et de montrer nos aspirations et nos solutions ! et là je suis bien d'accord avec toi, il faut montrer que l'on ne fait pas que contester comme certain...

Anonyme a dit…

je suis toujours étonné de voir qu'en terme de découpage des circonscription, C. Parsqua a réussi à meller des habitants aux opions diverses alors qu'en matière d'éducation, on n'y est jamais parvenu.

Le grand rêve de la droite est en train de se réaliser : rester entre riches qui ont de relations et laisser les pauvres entre eux.

Et dire que les pauvres sont assez cons pour avaler ça !

Michael a dit…

C'est bien a nous de montrer au "pauvre" de la connerie du pogramme que Sarko est en train de mettre...mais je crois que certain partis préfère se diviser que de faire front ensemble...Dommage !!!

Anonyme a dit…

L'abolition de la carte scolaire n'aura d'effet positif que si elle s'inscrit dans une réforme en profondeur de l'Education nationale. Sinon il risque de se passer ce que tu crains. J'avoue que je trouve mes "amis" un peu léger sur le sujet.

Sinon, Miguel et Mika, errêtez de nosu ressortir à chaque fois le coup des riches contre les pauvres....la lutte des classes c'est fini.